Juste avant la finale...

Bien vu ! Rien de tel pour se mettre en condition . Come on , boys !!! :

la pression monte la pression monte...
à part que ce soir y'aura certainement pas de règles si on veut gagner!

C’est assez difficile de dégager un réel pronostique, en fait… Si on se base uniquement sur la valeur de l’effectif sur le papier, le ZSC devrait remporter la série. Mais comme c’est pas le papier qui joue…

Je vais tenter une petite analyse :

Les entraîneurs
C’est peut-être le point le plus délicat à analyser, dans le sens ou il n’est pas aisé de dégager un club favorisé par un coaching tellement supérieur à l’adversaire. Chris McSorley a une immense influence sur le jeu, sur les événements. Il sait mettre la pression sur les arbitres, ce qui n’est pas le cas d’Harold Kreis, toujours très calme. Le gros avantage d’Harold Kreis, c’est qu’il a réussi à construire une équipe avec des individualités ! A Genève c’est le contraire, puisque seules quelques stars consentent à évoluer sous ses ordres (Juraj Kolnik, Serge Aubin, Goran Bezina, Igor Fedulov, Kirby Law, Olivier Keller et Jean-Pierre Vigier), le reste de l’équipe étant constitué de joueurs quelconques par rapport au niveau NLA. Harold Kreis est respecté et est expérimenté à ce niveau puisqu’il avait conduit le HC Lugano au titre en 2006, après avoir remplacé Larry Huras, viré par le club bianconero.
Tactiquement parlant, le ZSC joue très bien défensivement. Le box play est très solide et à égalité numérique, la défense a parfaitement tenu le choc face à des attaques de feu (Kloten et Davos) dans ces séries. C’est aussi le cas pour Genève-Servette, dont le système repose sur un jeu défensif très sérieux. Là où le ZSC a un avantage, c’est au niveau offensif, avec des scoring lines plus réalistes, j’ai envie de dire.
A mon avis : léger avantage Genève-Servette

Les gardiens
En cas de pépin, le ZSC a un gros avantage puisque le club zurichois possède avec Flavio Streit et Lukas Flüeler deux gardiens de bon niveau en cas de blessure d’Ari Sulander. A Genève, le remplaçant serait soit un junior, soit un portier de NLB (Fabien Hecquet).
Au niveau des titulaires, il y a à mon avis un net avantage au ZSC, avec Ari Sulander. Ce n’est pas que Gianluca Mona soit mauvais, bien au contraire, mais même si il fait la meilleure saison de sa carrière (en surrégime total, à l’image de l’équipe), il n’a absolument aucune expérience à ce niveau et ça, ça pourrait s’avérer délicat si la série ne sa passe pas comme prévu. Il faudra voir comment il gère la pression à ce niveau. Pour Ari Sulander, c’est tout le contraire, lui qui est devenu champion de Finlande (avec le Jokerit) en 1992, 1994, 1996, 1997, puis champion de Suisse (avec le ZSC) en 2000 et 2001. Et je ne parle même pas des finales perdues. Le Finlandais, qui a disputé les Jeux Olympiques de Nagano et qui est devenu champion du monde en 1995 (en ayant du temps de glace), reste comme le grand joueur qui a permis au ZSC de glaner le titre en 2000 et 2001. Donc les séries, Ari Sulander, il connaît ! D’ailleurs tant face à Kloten que Davos, le vétéran de 38 ans a été absolument intraitable.
A mon avis : avantage ZSC

Les défenses
Peut-être le secteur de jeu le plus important, c’est en tout cas un élément primordial du système de Chris McSorley, mais aussi de celui d’Harold Kreis. Genève s’appuie sur un Goran Bezina (3 matchs de NHL) impressionnant, véritable patron de la défense, pilier de l’équipe de Suisse. Il est le joueur le plus utilisé par Chris McSorley. Ca risque de se payer en finale… Martin Höhener et John Gobbi font des séries de bonne qualité. Olivier Keller, le vétéran, fait un travail défensif de titan. Reste les jeunes et Robin Breitbach, international allemand. Mais la force de cette défense est bien entendu le système de Chris McSorley.
Au ZSC, Harold Kreis peut compter sur Radoslav Suchy, international slovaque aux 461 matchs de NHL, qui est probablement le réel meilleur défenseur défensif de NLA. Sinon, le ZSC compte sur des internationaux suisses « au sommet de leur art », à savoir Severin Blindenbacher, qui apporte énormément en power play, le robuste Beat Forster et bien entendu Mathias Seger, le routinier de cette équipe au niveau défensif. Ces joueurs jouissent d’une immense expérience à ce niveau et le système défensif zurichois n’a pas grand-chose à envier à celui du Genève-Servette. Le reste est composé de jeunes.
A mon avis : léger avantage ZSC

Les attaques
A ce niveau là aussi, le ZSC semble mieux armé. La première scoring line zurichoise est formée par Adrian Wichser, le top scorer suisse (pilier de la Nationalmannschaft) qui est bien habitué à jouer loin en séries (vu son passage à Lugano), par l’international slovaque Peter Sejna (49 matchs de NHL), véritable magicien aux mains en or (capable de coups d’accélération autant spectaculaires que ceux de son compatriote jouant pour Genève-Servette), et par le géant canadien Ryan Gardner, véritable poison dans le slot, qui plus est doté d’un bon sens du goal et qui a aussi une grande expérience de ces matchs, ayant longtemps joué au HC Lugano. Cette ligne n’a plus bougé depuis janvier. En comparaison, la première scoring line genevoise évolue selon les joueurs alignés… En fait, le Canadien Serge Aubin (396 matchs de NHL), son compatriote Jean-Pierre Vigier (213 matchs de NHL), l’international slovaque Juraj Kolnik (240 matchs de NHL) et l’ancien top scorer de AHL Kirby Law (9 matchs de NHL) sont les joueurs potentiellement « alignables », soit à trois, soit avec un jeune attaquant suisse. Même si Serge Aubin et Kirby Law sont alignés ensemble, cette ligne ne rivalise pas vraiment avec la huilée Paradesturm du ZSC, pour ça il faut que Juraj Kolnik joigne les Canadiens. Mais si Chris McSorley aligne ses trois stars offensives sur sa première ligne, il appauvrit considérablement la seconde. De son côté, le ZSC aligne une réelle deuxième Paradesturm très équilibrée avec le vétéran canadien et ancien top scorer de DEL Jan Alston, le génie offensif canadien Domenico Pittis (89 matchs de NHL, mais quelle vision du jeu !!!) et l’international suisse Thibaut Monnet. Cette ligne est aussi bien huilée que la première, n’ayant pas bougé depuis le début de l’an 2008. A Genève, on notera encore Igor Fedulov, 42 ans, qui est un joueur très expérimenté (plusieurs mondiaux A avec la Russie) mais il ne peut plus livrer la marchandise sur un match de play-off dans une scoring line en faisant tous les shifts. Son apport (immense !) en power play reste par contre très précieux pour Chris McSorley. En plus de Jean-Pierre Vigier, qui est en fait un pure attaquant défensif made in NHL, il y a la possibilité d’aligner l’international français Laurent Meunier, joueur limité techniquement mais qui, ayant peu joué cette saison, a de l’énergie à revendre. Cela dit, au niveau des blocs offensifs, il est clair que Genève-Servette est plus dépendant de quelques joueurs clés, qui s’ils sont dans un mauvais soir, plombent toute la machine offensive genevoise. Avec Morris Trachsler, Thomas Deruns et maintenant Florian Conz ou Paul Savary (Jan Cadieux étant blessé pour cette finale), les Aigles possèdent une excellente check-line, avec encore derrière une ligne de (très) jeunes joueurs. Les Lions, eux, possèdent deux lignes que l’on pourrait appeler check-lines, une très défensive (mais avec des joueurs assez expérimentés) qui est composée de Mirko Murovic (Canado-Suisse habitué à ce niveau, ayant transité par Lugano), Mark Bastl et Lukas Grauwiler (jeune centre du cru). L’autre est plus offensive et surtout plus rapide et plus mobile avec le jeune Russe Alexei Krutov, qui a tâté à la Superliga russe et qui possède une licence suisse, l’Ukrainien Vitaly Lakhmatov et Kevin Gloor. L’attaque zurichoise est nettement plus étoffée même si les éléments de pointe du Genève-Servette n’ont rien à envier à ceux du ZSC. Disons que l’attaque zurichoise est plus équilibrée.
Mon avis : avantage ZSC

Voilà pour le papier. Mais je tiens à dire que ces « avantages » ne veulent pas dire grand-chose, c’est sûr, vu que comme je l’ai écrit plus haut, ce n’est pas le papier (ni le budget !) qui joue.

Maintenant pour le reste, il y a plusieurs éléments importants. C’est clair que les joueurs du ZSC ont nettement plus d’expérience, c’est forcément un avantage. Au niveau de la fatigue, je ne pense pas que le match de plus joué par les Zurichois soit vraiment déterminant… Le ZSC a facilement battu Kloten en quarts (1-4) alors que Genève-Servette se défaisait de Rapperswil (4-1). En demi-finales, Genève-Servette a éliminé Fribourg-Gottéron (4-1) en laissant quand même des forces, pendant que Zürich battait Davos (2-4). Les Lions ont sorti des grosses cylindrées (Kloten et Davos) alors que le Genève-Servette a sorti les plus faibles participants aux séries (Fribourg et Rapperswil). Je sais pas si ça veut dire grand-chose, mais toujours est-il que le ZSC est déjà bien dans le rythme alors que le GSHC risque d’être surpris en affrontant une grosse cylindrée en mode play-off.
Au niveau confiance, il est à signaler que le ZSC a chaque fois éliminé un adversaire mieux classé que lui. Kloten a déjà prouvé que l’on pouvait devenir champion après une saison régulière manquée. Toujours au niveau de la confiance, il est clair que les Genevois sont sûrs d’eux, ils ont été (très) constant tout le long de la saison (play-off compris). C’est pas le cas au ZSC, certes, mais l’équipe d’Harold Kreis est elle montée en puissance depuis les Fêtes, avec le meilleur classement sur la dernière partie du championnat. Là encore, je ne sais pas si ça donne un réel avantage et si c’est vraiment possible d’utiliser ces arguments pour pronostiquer quoique ce soit, tant les matchs de play-off sont imprévisibles !

Au final, je dirais que le ZSC serait légèrement favori mais il faut attendre le début de la série et voir les tactiques s’opposer pour voir si Genève-Servette a une bonne chance de devenir champion ou si au contraire, le titre est illusoire (cette possibilité n’est pas à exclure). Wait and see…

ALLEZ LES AIGLES !!!

Ouhlà il y' en a un qui a de la peine à tenir jusqu'à ce soir . très bonne analyse j'adhère totalement, il est clair que Zurich est favori pour cette finale malgré leur classement en saison régulière. toutefois arrivé à une final beaucoup de choses peuvent se passer indépendantes du jeu et des joueurs. 50-50 pour le moment, mais il est clair que si on a une chance de gager cette finale ce sera principalement en gagnant les matchs à la maison.

Citation :

Laurent Meunier, joueur limité techniquement mais qui, ayant peu joué cette saison, a de l’énergie à revendre

Je rajouterais quand même l'excellent for-checking du bonhomme qui est sa grande qualité sur la glace.

Ouais je suis toujours impatient avant une finale! Et cette année, c'est la première fois que je soutiens vraiment une équipe sans que Lugano soit présent. C'est assez bizarre pour moi, même si lorsque Daffos avait perdu contre Zug, j'avais été très content (j'aime assez le EVZ et je déteste Daffos). Mais là, c'est mon "deuxième" club qui affronte un des clubs que je déteste le plus donc c'est une situation très nouvelle


D'ailleurs, je voulais juste signaler que de nombreux Alémaniques sont derrière l'équipe genevoise (plus par anti-ZSCisme primaire qu'autre chose, mais quand même). Si vous prenez le temps de lire ça vous remarquerez que pas mal de fans de Bern notamment sont derrière les Aigles. A noter aussi le nombre intéressant d'Alémaniques qui trouvent Chris McSorley vraiment génial, lire ici. Comme quoi, cette finale va rendre un grand service au Genève-Servette, qui pourrait enfin devenir un club qui intéresse les gens outre-Sarine.